Ce qui évolue dans les conversations autour des enjeux autochtones – par Xavier Watso

En juin, le GCÉPAQ souligne le Mois national de l’histoire autochtone en donnant la parole à Xavier Watso, un animateur, chroniqueur et comédien abenaki qui met régulièrement en lumière les enjeux et réalités autochtones sur ses plateformes. 💬 

Dans notre série «Leaders autochtones», le GCÉPAQ explore différents points de vue sur la réconciliation économique. Xavier Watso nous partage ses réflexions et nous aide à comprendre la réconciliation autrement : moins du côté corporatif, gouvernemental et institutionnel, mais plus du côté social, humain et culturel. 

On lui a notamment posé ces questions : Est-ce que tu sens que ton audience a évolué dans sa compréhension des enjeux autochtones? Est-ce que les conversations ont changé? 🤔 

 

Observation 1 : Une curiosité grandissante de la part de la population en général 

Se comprendre passe par les échanges et la conversation 

Je vois effectivement une belle évolution envers les enjeux autochtones. Aujourd’hui, la curiosité est plus saine et plus engagée. Les gens veulent pousser la conversation au prochain niveau, ils veulent comprendre les réalités autochtones contemporaines, les enjeux politiques et les luttes identitaires. C’est un intérêt grandissant que je perçois d’un point de vue individuel, mais également collectif. 

 

Observation 2 : Une ouverture à apprendre et écouter 

Moins de défensivité, plus de prises de conscience 

Avant, parler d’enjeux autochtones amenait souvent des réactions défensives, on m’écoutait avec une certaine distance. Maintenant, je ressens une plus grande écoute, une réelle conversation prend place dans la société. La plupart des gens prennent le temps de réfléchir, posent des questions.  Ils comprennent que l’apprentissage est un processus qui se fera ensemble, et que celui-ci commence par le l’écoute, l’humilité, l’empathie et l’ouverture. 

 

Observation 3 :  Un respect mutuel qui se développe  

On passe du regard surplombant à un dialogue d’égal à égal 

Je ressens une évolution vers des relations plus équilibrées entre autochtones et allochtones. Ce n’est plus “eux” et “nous”, on entre dans des dialogues plus respectueux et ancrés dans la réciprocité. Le respect se manifeste dans les collaborations, les partages, les commentaires et les échanges, que ce soit online ou dans le monde réel. Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais j’ai confiance, en voyant le chemin parcouru, que nous sommes sur la bonne voie.